Documents 

La Maison nomade de Poésie en Picardie met en place depuis plusieurs années des « Passerelles poétiques » : il s’agit de mettre des mots, des textes, des poèmes, sur d’autres domaines artistiques. Alors le Cirque ne pouvait nous échapper. D’autant qu’il y a tant d’affinités entre le cirque d’aujourd’hui et la poésie Numéros courts, numéros aux démarches artistiques proches de la poésie… Un acrobate ne doit pas seulement montrer qu’il a le sens de l’équilibre, il doit aussi nous mener dans un univers symbolique, comme le poète… Jean-Pierre Marcos, directeur des Arts du cirque et de la Rue d’Amiens Métropole, a donc proposé de faire passerelles poétiques avec le cirque équestre durant la saison 2012-2013. Quatre poètes et une plasticienne ont répondu présents, et ont participé à deux spectacles chacun afin d’établir leur passerelle poétique. Voilà le résultat. [résumé de l'éditeur]

Magnifique ouvrage qui nous propose de découvrir l’unique texte que Michel Butor a écrit pour la scène, le spectacle de cirque «SoloS» de la Compagnie 14:20 (Raphaël Navarro — Clément Debailleul) où s’entremêlent jonglage, peinture, magie et vidéo. Issu des archives du manuscrit orignal du spectacle, il nous faire revivre, le temps d’une lecture, le premier spectacle de la Compagnie 14:20, qui a initié le mouvement artistique de la Magie Nouvelle. De plus, il offre une fouille théorique toutes particulière sur le rapport au cirque ; la structure narrative du poème et son rythme en lien avec le spectacle; le rapport entre l’espace et le temps ; l’écriture scénique du spectacle avec la matière plastique ; la matière sur le corps et l’identité de l’acteur et la matière sonore ; et enfin la structure littéraire du spectacle, elle-même inspirée des haïkus, du palindrome, en lien avec la propre appréhension du texte par Michel Butor. [résumé de l'éditeur]

America's circus a spectacle of flying trapeze artists, colorful clowns and trained animal acts under the big top grew out of the traveling menagerie phenomenon in Somers, New York, in the 1800s. To commemorate this proud local heritage, award-winning poet and Somers native Jo Pitkin presents a collection of poems inspired by the people and events of the glory days of the Somers showmen. Complementing her dazzling lines are essays by regional historians that explain Somers's unique role as the Cradle of the American Circus.[editor summary]

Nous travaillons au cirque comme au théâtre, dans le silence, explorant la langue des gestes et des images. Si nous laissons des traces, elles restent du domaine du sensible et de la présence. Éphémères, vite effacées par l'absence ou la précarité de la mémoire.
Citoyens d'un peuple sans écriture, nous éprouvons, plus que d'autres artistes peut-être, le besoin de témoigner par l'écrit.
"Écrits sur le sable" se voudrait une occasion de rassembler les points de vue, les recherches, les questions, les doutes. Car la création est un choix et le choix induit le doute. [4e de couv]

In 1883, Jules Laforgue described his literary expression as clownesque. While this characterization generally suggests the figure of Pierrot to those familiar with the poet's Les Complaintes (1885) and L'Imitation de Notre-Dame la Lune (1886), it is clear from his Moralités légendaires (1887) that his poetics had evolved to embrace the circus performer (clown or acrobat) as a figure whose existential identity is ambiguously double, and to adapt the circus ring as a semantic space in which such impossible incompatibilities can emerge and be sustained. Most of the collection's nouvelles possess a few carefully chosen and placed circus-related words that signal moments of existential limbo in which the tales' characters become both themselves and their opposite. As with his mots-valise, whose individual components retain their distinctiveness, Laforgue creates characters whose dual natures establish textual space as that other arena in which the ontologically impossible paradoxically occurs.