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MEMOIRES ET THESES
Leclerc, Andréane
Montréal : Université du Québec à Montréal, 2013
Étant donné les origines ancestrales des disciplines qui le composent, le cirque possède une tradition séculaire. La prouesse est ce qui constitue l'essence de cet art et elle en organise, par le fait même, le langage acrobatique. En raison de la charge de risque qui lui est inhérente, rarement a-t-elle été remise en question. Toutefois, le sensationnalisme empêche qu'un rapport plus sensible puisse être créé avec le spectateur, car il fait écran à un possible devenir dramaturgique de la prouesse. Dans ce mémoire-création, nous nous sommes demandé si le corps circassien, en l'occurrence celui de la contorsion, jusqu'alors dédié à l'art du spectaculaire, pouvait être un véhicule et une matière apte à soutenir un propos cohérent, dans le contexte d'une représentation. Cet essai effectue, dans un premier temps, une mise en contexte historique et esthétique de la prouesse circassienne spectaculaire. Ensuite, nous examinons plus précisément le corps de contorsion : nous abordons cette discipline circassienne telle qu'elle est enseignée et apprise dans les écoles de cirque, c'est-à-dire selon une technique corporelle précise et transmissible. Cette réflexion sur la discipline sert de tremplin pour notre recherche, dont l'objectif est de déconstruire le système qui constitue la contorsion, afin de s'éloigner de l'écran spectaculaire associé à la prouesse. Cette déconstruction de la prouesse de contorsion nous a permis d'élaborer un nouveau langage physique, davantage autonome sur le plan de l'évocation artistique, et apte à ouvrir un espace sensible pour les spectateurs. Dès lors, nous avons cherché, pour notre essai scénique, à écrire le corps de contorsion, de façon à ce que ce dernier stimule un imaginaire et génère des interprétations possibles, à partir de la forme présentée. La contorsion permet ici de créer une dramaturgie du corps fondée sur le devenir-animal du corps, et de rapprocher, par la contorsion, l'acrobate du spectateur, plutôt que de garder un rapport spectaculaire. [résumé de l'auteur]
Étant donné les origines ancestrales des disciplines qui le composent, le cirque possède une tradition séculaire. La prouesse est ce qui constitue l'essence de cet art et elle en organise, par le fait même, le langage acrobatique. En raison de la charge de risque qui lui est inhérente, rarement a-t-elle été remise en question. Toutefois, le sensationnalisme empêche qu'un rapport plus sensible puisse être créé avec le spectateur, car il fait ...
Cote : 791.370 1 L4961e 2013