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Ce n'est plus au théâtre mais au cirque, nous dit Coline Serreau, que s'expriment des formes artistiques nouvelles et porteuses de sens. Le théâtre actuel, qu'il relève d'un “nouveau boulevard” aux intrigues psychanalytiques ou d'un “nouvel art officiel pompier” se perdant dans des recherches formelles, n'apporte plus de réponse aux désordres de notre société. Le public s'en détourne, lui préférant un art qui ne s'exprime pas par le verbe mais qui, dans le respect qu'il manifeste pour le corps, n'est pas sans portée politique. L'Académie Fratellini est une pépinière pour ces artistes du renouveau. Fondé par la petite fille des célèbres clowns, ce lieu de création a grandi dans la marge, se gardant de trop dépendre d'aides publiques et trouvant sa force dans une discipline rigoureuse. L'Académie a aujourd'hui investi un lieu prestigieux, mais toujours situé en périphérie. C'est peut-être du mouvement créatif qu'elle impulse que proviendra, par capillarité, un renouveau des arts vivants. [résumé de l'éditeur]