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Partout dans le monde, nous voyons les lieux et les êtres qui les peuplent en fonction des habitudes reçues de notre éducation, des paysages auxquels nous sommes accoutumés et des manières de vivre qui nous sont familières depuis l'enfance. Cette diversité est sans doute un gage de richesse, mais elle rend la coexistence plus difficile : des peuples différents par leurs langues, leurs coutumes, les milieux qu'ils occupent et la façon de les percevoir vivent-ils dans un monde commun et peuvent-ils se comprendre ? [résumé de l'éditeur]

Il est des œuvres qui travaillent souterrainement. L'Anthropologie du Geste de Marcel Jousse est du nombre.
Ce champ d'étude est né de la conviction que «le péché originel, et capital, de notre civilisation de style écrit, est de se croire la Civilisation par excellence. Tout ce qui ne "rentre" pas dans sa page d'écriture est, pour elle, inexistant». Il faut donc découvrir le grand outil «vivant», à l'opposé de la lettre «morte», l'outil de tous les outils : le geste humain.
Chaque être humain reçoit la pression que le cosmos exerce sur lui, l'assimile et la mime spontanément selon un rythme unique qui est le sien, mais dans un répertoire stéréotypé du fait de la vie en société. La pensée et l'action sont gestuelles, en sorte que l'expression humaine, sous toutes ses formes, est organisée par la structure bilatérale du corps.
S'il croit à la nécessité d'un sol où s'enracine le langage, et se situe ainsi aux antipodes d'un Bultmann ou d'un Levinas, Jousse prend le parti résolu de l'oralité et rend manifestes les sources concrètes de la connaissance. Son œuvre, profondément originale, bouscule les catégories et irradie dans toutes les disciplines. [résumé de l'éditeur]

The aim of this article is to discuss the bodies of circus artists in circus history. In order to highlight the significance of the circus artist’s body in the circus and its change, the article analyzes studies and literature on the history of the circus, circus definitions and differences between the body’s position in traditional and contemporary circus. Going deeper into the history of the circus, it can be seen that the position of the circus in society has almost always been unstable, and it has been both marginalized and considered as an art of the elite. As the circus is a very bodily form of art, the changing position of the circus in society has also influenced attitudes towards the body of the circus artist. Likewise, the bodies of circus performers were seen as strange, unacceptable, abnormal, or an ideal example to society. The object of the article is the change of the body of the circus artist in the historical development of the circus. The text also analyzes the problems of circus periodization, as it is often difficult for circus specialists to agree on circus periods and their differences. Nevertheless, a clear distinction can be observed between the traditional and the contemporary circus and the bodies in there. The body of the contemporary circus artist is paradoxically distinguished by virtuosity and human vulnerability, their body is constantly in a state of pain, risk, fear, or success and must be ready for change. In the contemporary circus, the bodies of artists are self-reflective; they, unlike in the traditional circus, are close to ambiguity and thus the contemporary circus becomes an opportunity for self-expression and social critique to manifest through the body.