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L’appel lancé par le laboratoire RiRRa21 de l’Université Montpellier 3 et le CiASp de l’Université Libre de Bruxelles invite, entre autres, à engager une réflexion épistémologique et méthodologique sur l’historiographie du cirque, et c’est plus précisément au sujet de l’histoire du clown que je souhaiterais soumettre ma proposition de communication. Il s’agira de présenter une nouvelle orientation épistémologique pour penser cette histoire en s’extrayant de la notion aveuglante de « généalogie » , qui induit l’idée d’une transmission et d’un héritage plus ou moins directs. En effet, trois conceptions, différentes mais non-exclusives les unes des autres , sont repérables dans l’historiographie de la figure . Chacune de ces conceptions comporte des limites directement liées à la façon dont on pense l’enchainement d’un « mouvement » de clown à un autre (par exemple le passage du clown traditionnel au clown contemporain) dans une perspective généalogique. On rendra compte brièvement des problèmes de ces trois conceptions historiographiques, puis l’on s'essayera à la résolution d’un mystère de l’histoire du clown : sa « disparition » entre 1600 et 1717 en Angleterre, entre son éjection des pièces élisabéthaines et sa réapparition triomphale dans la pantomime victorienne .