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Cette thèse trace et interroge le passage qui s’est opéré au cours des quarante dernières années dans la dramaturgie québécoise, soit le passage d’une écriture de l’identitaire à celle de l’individu. La lecture privilégiée sera de l’ordre de la sociocritique du texte dramatique et elle permettra d’identifier les stratégies discursives et poétiques autoréflexives d’une pratique théâtrale qui puise ses tropes aux littératures de l’intime. Ainsi, les pièces à caractère biographiques et les relectures historiques sont étudiées au même titre que celles qui se revendiquent de l’autobiographie, de l’autofiction et de l’autoreprésentation. Ces dernières caractérisent la production théâtrale québécoise récente. Après avoir été résolument politique et axée sur la langue, la dramaturgie québécoise, longtemps considérée écriture-miroir d’un peuple dont la nation est en perpétuel devenir, aujourd’hui s’intéresse d’abord à elle-même, à sa littérarisation, voire à ses praticiens préoccupés par la place qu’ils occupent dans un milieu plus exiguë, plus marginalisé dans l’ensemble de la société québécoise. Le devenir sociétal a-t-il été substitué par la préoccupation du devenir individuel, non pas comme exemplum, mais comme manifestation d’un sentiment d’unicité? La thèse examine l’émergence d’une dramaturgie tributaire des pratiques autographiques de ses praticiens. Le discours théâtral est à nouveau en accord avec le discours social, sauf que cette fois, le reflet que renvoie le miroir est celui d’une société d’individus préoccupés par leur propre devenir. [résumé de l'auteur]

Given the success of its artistic and commercial models, the reach of Quebec’s circus has extended across continents to the point that it is now nearly impossible to imagine it being restricted to Quebec alone. However, COVID-19 took its toll on what had previously been an assertive and expansionist development. The pandemic brought circus artists home to reflect and reinvest in circus practice and involvement in Quebec, usually outside of institutional structures and without a contract. The Quebec circus’s global reach and aspirations were confronted with the brutal economic reality of a world without touring as circus refocused locally, and artists and institutions were forced to reconsider the existing model. This article draws on an extensive collection of data concerning all circus activity (virtual, hybrid and in situ) compiled during the two years COVID-19 most affected Quebec’s society. It offers a record and analysis of the impact the beginning of the pandemic had on the development of contemporary circus in Quebec and what new trends we might expect over the coming years as a result of this disruption.

Le cirque social est une approche d'action sociale qui utilise les arts du cirque pour soutenir le développement d’individus ayant des besoins psychosociaux particuliers (Caravan, 2010 ; Lafortune, 2011). Cette pratique est présente dans plusieurs pays. Au Canada, Cirque Hors Piste (CHP) est l'organisme de cirque social le plus important et le plus établi. Bien que la capacité de CHP à mener à bien sa mission ait été profondément affectée par la pandémie de la COVID-19, l'organisation a réussi à transformer certains aspects de cette crise en opportunités qui ont ouvert la voie à de perspectives passionnantes. Pendant les années avant la pandémie, CHP se situait au centre d'une communauté de pratique interconnectée à travers le Canada tout en restant étroitement lié à ses partenaires internationaux. Cet article examine comment CHP a fonctionné pendant la crise de la COVID-19 entre 2020 et 2022, alors que les mesures de distanciation physique remettaient en question l'essence même du cirque social, grâce à
beaucoup d’ingéniosité et au fait que leurs membres plus jeunes sont toujours au cœur du processus décisionnel. L'article sert également d'étude qui documente une période atypique devenue un tournant, tant sur le plan social qu'artistique, pour l'organisme, dont les forces se sont avérées utiles pour naviguer dans ce contexte. En effet, CHP a su établir sa place au sein des milieux professionnels, disciplinaires, culturels et artistiques. Enfin, l'article vise à offrir une réflexion plus large sur l'avenir de CHP, et plus généralement sur la place du cirque social dans l'avenir du monde du cirque.

Dans cette une étude exploratoire, nous décrivons comment des organismes des arts de la scène au Québec tentent, par des actions de médiation culturelle (MC) et la mise en place de dispositifs numériques, de susciter la fréquentation de spectacles par le milieu scolaire, de favoriser la connaissance et l’appréciation de disciplines artistiques, voire d’encourager l’expression artistique des jeunes. Par une enquête qualitative menée au moyen d’entretiens semi-dirigés auprès des représentants de dix-neuf (19) organismes de création ou de diffusion en théâtre, danse, cirque et arts multidisciplinaires, nous décrivons les perceptions et les pratiques de MC dirigées vers les publics scolaires au moyen du numérique. Il en ressort que la médiation culturelle numérique est une MC faisant usage du numérique, qu’il s’agisse de réseaux, d’équipements, d’applications logicielles et/ou de contenus multimodaux, dans des configurations particulières propres à chacune des actions. Pour qu’une MC soit elle-même numérique, elle devrait emprunter des modalités proprement numériques pour établir la relation avec un humain. La perspective dans laquelle œuvrent les organismes consultés, celle de la démocratisation culturelle ou de la démocratie culturelle, conditionne leurs actions de MC et entraine une grande variété dans le recours au numérique. Certes, lorsqu’il s’agit de rejoindre des écoles à distance, le numérique, par divers sites Web et médias sociaux, conduit à élargir les audiences dont jouissent les organismes diffuseurs. Lorsque mobilisé par des créateurs dans des écoles à la faveur de différents programmes incitatifs du ministère de l’Éducation, le numérique procure des outils et des ressources pour des actions de médiation encourageant le développement des pratiques expressives des jeunes, et nourrissant du même coup le processus créateur. Par conséquent, nous pouvons affirmer que le numérique contribue à l’extension des territoires de la médiation culturelle en milieu scolaire.

In keeping with its theme of “Spectacle: Balancing Education, Theory, and Praxis,” the 2017 ATHE conference featured a plenary titled “A Spectacular Balancing Act.” The plenary featured circus dramaturg Louis Patrick Leroux; Cirque Mechanics cofounder and artistic director Chris Lashua; performance artist Xandra Ibarra (aka “La Chica Boom”); and director of the Stagecraft Institute of Las Vegas, Jane Childs. Moderators included assistant professor of physical theatre CarlosAlexis Cruz; doctoral candidate in performance studies Roy Gomez Cruz; assistant professor Kareem Khubchandani; and chairman of the drama department and live entertainment technology at Lone Star College–Montgomery Chase Waites. Following initial statements (and in the case of La Chica Boom, a performance), the plenary moved to break-out sessions facilitated by the moderators. Below are reflections and summations of the event. [editor summary]

One of the foundational Cirque du Soleil narratives has the Québec-based company risk everything in 1987 to self-produce in Los Angeles, a gamble they evidently won when Hollywood discovered and promoted this unexpected “artistic” circus without animals. The article offers a critical reading into the Hollywood-themed Cirque du Soleil production Iris, as directed by Philippe Decouflé following his ongoing choreographic explorations into film framing and vocabulary transposed onto the stage. The article also explores the elective affinities bringing Cirque du Soleil and Hollywood into collaboration over the years, from its first shows to the feature film Worlds Away, while also taking into consideration their presence at the Oscars and the commercial failure of Iris, in spite of its artistic success. [editor summary]

Un des récits fondateurs du Cirque du Soleil tient à son pari risqué de s'autoproduire à Los Angeles en 1987, pari qu'il a gagné puisque le tout Hollywood a alors découvert et promu ce cirque artistique inusité et sans animaux. L'article permet l'analyse du spectacle au thème hollywoodien, Iris, mis en scène par Philippe Decouflé dans la foulée de ses explorations chorégraphiées du cadrage et des effets cinématographiques sur scène. L'article explore également les affinités électives reliant le Cirque du Soleil et le monde d'Hollywood, depuis la réception de ses premiers spectacles jusqu'au film Worlds Away, en passant par ses manifestations aux Oscars et l'échec commercial d'Iris, un spectacle pourtant bien réussi. [résumé de l'éditeur]

In July 2013, the Montreal Working Group on Circus Research and the American advocacy group Circus Now held a discussion in the library of the National Circus School during the Montréal Complètement Cirque festival. Panelists were mostly American circus professionals, teachers, or recent students who gravitated to Montreal, the North American circus hub. Topics discussed include the culture shock experienced by Americans in Montreal, the expansion of their artistic vocabulary, what Québec and America bring to each other’s circus traditions, and circus training in Québec and the US. [editor summary]

En juillet 2013, le Groupe montréalais de travail en recherche des arts du cirque et le regroupement américain Circus Now ont rassemblé des Américains attirés par Montréal, pivot de la pratique du cirque contemporain. La table ronde composée de professionnels, d’enseignants, et de finissants en cirque s’est tenue à la bibliothèque de l’École nationale de cirque de Montréal dans le cadre du festival Montréal Complètement Cirque. Parmi les sujets abordés: le choc culturel vécu par les Américains à Montréal, l’accroissement de leur vocabulaire
artistique, ainsi que l’apport réciproque du Québec et des États-Unis sur leurs pratiques et la formation professionnelle. [résumé de l'éditeur]

This introduction to the dossier examining where Québécois and American circus cultures meet weaves in a lengthy historical overview of principal (and oft-forgotten) points of convergence and reciprocal influences across the border. The very term “cirque” as it has been used in the US to define Québecinfluenced contemporary circus, acts as a springboard to explore cultural cross-pollinations over the centuries, since Ricketts initial eighteen-month tour to Montreal and Québec City in 1797–1798, and the emergence of a new global circus culture that grew out of Québec but could only have been possible with its phenomenal commercial and cultural success in the US. [editor summary]

Cette introduction au dossier portant sur la rencontre des cultures circassiennes québécoise et américaine insère une généreuse mise en perspective historique des principaux points de convergence et d’influences réciproques de part et d’autre. Le mot “cirque,” tel qu’il est employé, en français, aux États-Unis, porte en lui la genèse d’un nouveau genre de cirque, né de siècles de pérégrinations et d’un jeu d’influences qui a commencé dès la tournée de dix-huit mois de
Ricketts, en 1797–1798, à Montréal et à Québec, jusqu’à l’émergence d’une nouvelle culture globale de cirque contemporain issue du Québec, mais rendue possible grâce à son succès commercial et culturel américain. [résumé de l'éditeur]

One of the foundational Cirque du Soleil narratives has the Québec-based company risk everything in 1987 to self-produce in Los Angeles, a gamble they evidently won when Hollywood discovered and promoted this unexpected “artistic” circus without animals. The article offers a critical reading into the Hollywood-themed Cirque du Soleil production Iris, as directed by Philippe Decouflé following his ongoing choreographic explorations into film framing and vocabulary transposed onto the stage. The article also explores the elective affinities bringing Cirque du Soleil and Hollywood into collaboration over the years, from its first shows to the feature film Worlds Away, while also taking into consideration their presence at the Oscars and the commercial failure of Iris, in spite of its artistic success. [editor summary]

Un des récits fondateurs du Cirque du Soleil tient à son pari risqué de s'autoproduire à Los Angeles en 1987, pari qu'il a gagné puisque le tout Hollywood a alors découvert et promu ce cirque artistique inusité et sans animaux. L'article permet l'analyse du spectacle au thème hollywoodien, Iris, mis en scène par Philippe Decouflé dans la foulée de ses explorations chorégraphiées du cadrage et des effets cinématographiques sur scène. L'article explore également les affinités électives reliant le Cirque du Soleil et le monde d'Hollywood, depuis la réception de ses premiers spectacles jusqu'au film Worlds Away, en passant par ses manifestations aux Oscars et l'échec commercial d'Iris, un spectacle pourtant bien réussi. [résumé de l'éditeur]