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À l'automne 2014, la photographe Katel Le Fustec, coordonnatrice des activités de l'organisme artistique et humanitaire Clowns Sans Frontières au Canada, invitait l'écrivain Stanley Péan à se joindre à la troupe Cirque Kreyòl pour une tournée de conférences et de spectacles dans les écoles publiques les plus modestes de Port-au-Prince.

De retour dans sa terre d'origine pour la première fois en près de quinze ans, l'auteur de La Plage des songes et de Zombi Blues raconte sur le ton de la confidence sa collaboration avec les artistes de Cirque Kreyòl, ses rencontres avec la jeunesse haïtienne, ses échanges avec ces enfants aux regards porteurs d'espoir dans un texte touchant, présenté en deux langues (en français et dans la traduction anglaise cosignée par David Homel), qui complémente les magnifiques photos croquées sur le vif de Katel Le Fustec.

Abondamment illustré, entièrement en couleurs, ce « cahier d'un retour au pays natal » sert par ailleurs de catalogue à l'exposition Le nez de clown ? Un soleil en plein visage qui donne à voir le travail exemplaire accompli par Clowns Sans Frontières en Haïti. Présentée en grande primeur à la TOHU du 5 novembre 2014 au 3 janvier 2016, l'exposition constituée de photos de Katel Le Fustec et de textes de Stanley Péan sera reprise au cours des prochains mois dans différents lieux culturels au Québec et en Haïti.

Parce qu'ils souscrivent aux valeurs de partage que promeut Clowns Sans Frontières à travers le monde, l'écrivain et la photographe ont accepté de verser intégralement à l'organisme leurs redevances de droits d'auteur.Dans le même esprit, l'éditeur a également consenti à céder à Clowns Sans Frontières tous les profits générés par la vente de l'ouvrage.[résumé de l'éditeur]

Figure emblématique, mythique, universelle des arts du spectacles dans ce second millénaire finissant, le clown n'en finit pas de porter beau. Il infléchit le discours de la dérision dans les domaines les plus variés de la tradition comme de la modernité. Investissant l'univers du social et du politique, il se décline de plus en plus souvent au féminin. Si le clown habite la conscience du citoyen, s'il contribue à la mise à distance de la vie quotidienne, il permet aussi la relecture du patrimoine culturel international. Le clown déstabilise pour mieux cimenter les humains par le rire. S'Il désacralise, c'est pour mieux permettre de structurer, d'affirmer priorités, valeurs individuelles et communautaires.