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[…] je me suis intéressée dans un premier temps au monde de la formation professionnelle dans le cirque contemporain et ai cherché à comprendre ce qu’allaient chercher de jeunes aspirants à la carrière dans ces institutions. C’est ce que j’expose dans ma première partie consacrée à la formation et au questionnement sur son caractère incontournable dans le paysage actuel.

Ma recherche ayant pour problématique le passage du monde de la formation au monde professionnel, il me paraissait important de mettre à jour les moyens misau point, plus ou moins consciemment parfois, par les écoles pour favoriser l’insertion professionnelle de leurs élèves. C’est ce que l’on retrouve dans la deuxième partie de ce mémoire.

Une fois l’école terminée, c’est au circassien lui-même de mettre en œuvre une certaine stratégie pour s’intégrer dans la profession et pouvoir en vivre. C’est ce que j’ai identifié comme étant les principales
Options qui s’ouvre à lui que je présente dans la troisième partie. Finalement, l’insertion professionnelle ne peut s’observer sans considérer le marché et l’environnement qu’elle concerne. C’est pourquoi dans une dernière partie je fais état des éléments qui, je pense, ne sont pas favorables à l’émergence sur le marché du cirque contemporain à l’heure actuelle, dans l’objectif de mettre l’accent sur des observations qui pourraient peut-être améliorer quelque peu l’intégration des jeunes générations. [résumé de l'auteur]

This dissertation is about the circus, but it is also about how we think through a range of possibilities for individual and social change in the contemporary post-Fordist or neoliberal moment. In the last 40 years geographers, along side other scholars, have documented an increasingly close relationship between social, political, and economic aspects of life in western countries. These shifts have raised concerns over shrinking spaces of resistance and loss of counter hegemonic voices, and increased interest in transgressive or ‘outside’ spaces and bodies as sites of resistance, escape, and social change. Two contested sites that seem to offer promise for resistance, yet are simultaneously critiqued for their participation in dominant discourses, are art (or creative labour) and the body. Despite prolific literatures on these topics in geography in the last decade, links between creative labour, theories of embodiment, and the living practices of cultural workers are still far too rare. To address this I examine the intersection of theories of research, labour, art, discipline, embodiment and politics, understood through the daily practices of circus performers doing highly physical and embodied work. I focus in particular on clowns and aerialists, performance forms to which I have outstanding access as a performer in these genres. I addition to extensive participant observation over several years of performance work, my research is based on 26 elite interviews with key performers in the Canadian circus community, and an ephemeral archive of visual and textual materials. The resonance of questions about the nature of social research, art and work, and disciplined and fluid subjectivities, opens up new space for thinking across often-disconnected spheres. I believe the presence of circus performers’ lived experiences and my own embodied knowledge throughout this analysis deepens our understanding of political possibilities across many different spaces. [author resume]

Qu’est-ce que le « nouveau cirque »? Cet art porte-t-il l’empreinte d’une époque articulière ? Est-il le reflet d’une période révolue ou parle-t-on encore aujourd’hui de « nouveau cirque » pour des créations actuelles ? Comment se définit-il par rapport au cirque dit traditionnel ? Par opposition ou par référence ? En quoi se démarque-t-il de cette forme classique et par quels moyens procède-t-il à une cure de jouvence ? De quelles ressources le Nouveau cirque s’alimente-t-il pour réinventer une discipline ancestrale et comment se les réapproprie-t-il ?

Pour tenter d’apporter une réponse à cette question générale, il s’agira dans un premier temps de définir le contexte socio-économique d’apparition de cette nouvelle forme de spectacle vivant et de répertorier les artistes considérés comme précurseurs. Dans un second temps le propos se concentrera sur l’étude de la mise en relation des termes « nouveau » et « cirque », autrement dit il s’agira de considérer en quoi le Nouveau cirque peut prétendre appartenir au cirque, puis de quelle manière il en fait usage. Enfin, nous proposerons d’analyser les inspirations empruntées par le Nouveau cirque au théâtre, au cinéma et à la littérature. [résumé de l'auteur]

À l'occasion de ce séminaire de spécialisation, nous avons considéré un cas précis dans le cadre du thème général de l'entreprise et de la mondialisation. Nous avons choisi celui de l'entreprise québécoise Le Cirque du Soleil qui effectue un retour dans le marché français après quinze ans d'absence. Le Cirque du Soleil s'y était en effet produit en 1990, à Paris au Cirque d'Hiver, lors de sa première visite en Europe, avec son spectacle Le Cirque réinventé, lancé trois ans plus tôt aux États-Unis. Des médias se rappellent d'un accueil en demi-teinte, mitigé, ni un échec, ni un triomphe. Le Cirque du Soleil n'avait pas réussi avec autant de succès qu'en sol américain à émerveiller le public du pays hôte.

Cette entreprise dont la taille a rapidement dépassé celle de la PME et dont la notoriété s'étend aujourd'hui sur cinq continents cherche donc une nouvelle fois à gagner le cœur du public français, cette fois avec le spectacle Saltimbanco, signé en 1992 et dont plus de 7 821 436 spectateurs dans le monde ont vu une représentation en date de janvier 2004. L'entreprise compte non seulement sur son expérience accumulée en vingt ans d'existence et sa notoriété internationale, mais également sur une imposante machine de relations publiques, de promotion et de marketing. «Tous les grands pays d'Europe ont craqué pour le Cirque du Soleil. Tous? Pas tout à fait. La France a jusqu'ici résisté à son charme. [...] Le Cirque du Soleil débarque ces jours-ci à Paris : pas tout à fait en terrain conquis, mais en tout cas précédé, de sa gloire.» a fait remarquer le quotidien montréalais La Presse, le 1er avril 2005.

Le Cirque du Soleil a visité en 2004 le Clos Layat à Lyon du 5 mars au 18 avril, et Lille, capitale culturelle de l'Europe en 2004, du 25 novembre au 26 décembre. Dernière étape de cette tournée en 2005 : Boulogne-Billancourt, près de Paris où le Cirque a tenu son avant-première le 7 avril 2005. L'objectif est d'y être durant trois mois, même si officiellement en ce début d'avril, on y annonce des représentations du 8 avril au 26 mai.

Pourquoi le Cirque du Soleil tient-il à la France? Pourquoi maintenant, pourquoi pas avant, pourquoi pas plus tard? Quelles sont les caractéristiques de l'environnement français avec lesquelles doit jongler le Cirque du Soleil en 2005? En quoi sont-elles facilitantes et en quoi le sont-elles moins? Nous avons cherché à comprendre comment le Cirque du Soleil s'est engagé dans ce marché, comment il compte s'y prendre pour ajouter à sa feuille de route un pays où la tradition du cirque est encore bien vivante, un pays où un certain public est fin connaisseur des nouvelles avenues empruntées par les cirques. En somme, nous avons voulu savoir pourquoi ce marché semble si particulier et difficile pour une entreprise dont les moyens au plan du marketing et des communications sont titanesques. [résumé de l'auteur]